La Fabrique du Crétin by Actualité

La Fabrique du Crétin by Actualité

Auteur:Actualité [Actualité]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essais, école, Documents
Publié: 2012-05-25T21:14:17+00:00


De la violence en milieu scolaire et alentour

Vous avez dit violence ?

« Incivilités », rétorque l’Administration, qui préfère minorer la violence scolaire, la violence des jeunes en général. Cela va du règlement intérieur bafoué (l’interdiction de fumer, par exemple) au tabassage de professeur, en passant par tous les stades intermédiaires, du crachat au coup de cutter, en passant par le véhicule vandalisé.

L’analyse ordinaire du phénomène, qui s’est considérablement aggravé depuis une vingtaine d’années (en gros, depuis que les réformes successives ont fait de l’école une garderie à diplôme garanti), est invariable : la violence des jeunes serait le reflet (à la fois métaphore et conséquence) de la violence sociale : chômage, dysfonctionnements familiaux, ghettoïsation. À cela s’ajouterait le phénomène d’imitation, reproduction dans les faits de la violence figurée : et d’incriminer pêle-mêle la violence télévisuelle, les jeux vidéo, la montée de la pornographie, qui est au désir ce que Mac Do est à la gastronomie, et qui véhicule une image dégradante de la femme-machine, etc.

Rien de tout cela n’est tout à fait faux. Nous vivons des temps de grande violence – mais enfin, pas plus qu’il y a cent cinquante ans, demandez à Zola ou à Vallès. Alors, accuser les médias – le seul paramètre absent il y a cinquante ans ? Il est vrai que la représentation de la violence, sa banalisation permanente, finissent par convaincre les têtes les plus creuses que rien n’est vrai, et que donc tout est permis.

Cette explication est-elle bien suffisante ?

La violence n’est pas une invention récente. Les enfants du baby-boom se rappellent sans doute les « blousons noirs », les « mods », les « rockers » des années 50-60, quand de grandes bandes hantaient les premières cités HLM, et aussi le cœur des villes. Le baby-boom, c’était La Fureur de vivre tous les jours. James Dean et le Marlon Brando de L’Équipée sauvage étaient les modèles de cette jeunesse pléthorique.

Les ex-jeunes des années 50-60 se souviennent sans doute que les années yé-yé, qui reviennent si fort à la mode mais en version édulcorée, furent aussi celles de la décolonisation et de la Guerre froide.

Que l’on me permette deux souvenirs personnels, qui donneront une idée de ce que furent ces fifties et sixties dont on nous vante la joie de vivre et l’enthousiasme.



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